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Fiche métier complète agriculteur : missions, formation et salaire

Fiche métier complète agriculteur : missions, formation et salaire

Fiche métier complète agriculteur : missions, formation et salaire

Un métier essentiel : que fait vraiment un agriculteur ?

L’image de l’agriculteur a considérablement évolué. On est loin du cliché du paysan en bottes dans son champ. Aujourd’hui, un agriculteur est à la fois gestionnaire, technicien, chef d’entreprise et parfois vendeur en circuit court. En résumé : un métier complet qui ne se limite pas à « travailler la terre ».

Les missions d’un agriculteur dépendent fortement de la spécialisation de son exploitation. On distingue principalement cinq grands types de production :

Dans tous ces cas, l’agriculteur doit :

Autrement dit, c’est un métier sur plusieurs fronts. Il combine travail physique, sens de l’organisation, capacité à anticiper les aléas climatiques, et solides compétences de gestion. Dans certains cas, la commercialisation directe ajoute aussi une dimension très relationnelle au quotidien.

Un exemple ? Dans le Gers, un jeune agriculteur de 28 ans a converti son exploitation céréalière au bio et vend désormais 70 % de sa production en circuit court via un groupement local. Il a été formé sur place, avec l’aide d’un mentor senior et des formations dispensées par la Chambre d’Agriculture. Résultat : une autonomie renforcée, plus de marge, mais aussi plus de complexité à gérer.

Quelles sont les compétences clés pour réussir ?

On l’a vu, l’agriculteur moderne n’est pas seulement un technicien. Il doit aussi savoir piloter une petite entreprise, voire une TPE de plusieurs salariés pour les exploitations de taille moyenne à grande.

Les compétences les plus demandées aujourd’hui :

Les jeunes générations sont souvent attirées par l’innovation (agriculture de précision, permaculture, circuits courts). Mais attention : le secteur reste exigeant physiquement et financièrement, surtout en phase de démarrage.

Quelle formation suivre pour devenir agriculteur ?

Il existe plusieurs voies pour accéder au métier d’agriculteur. Tout dépend du niveau de qualification visé et du type d’exploitation envisagé.

Voici les principales filières de formation :

S’ajoutent de nombreuses formations continues accessibles aux adultes en reconversion. De plus en plus d’urbains passent le pas, souvent via le dispositif « Parcours Installation » financé par le FEADER ou les Régions.

Point réglementaire important : pour bénéficier des aides liées à l’installation (DJA, prêt bonifié, etc.), il faut obtenir la capacité professionnelle agricole, qui découle de la formation initiale ou de l’expérience professionnelle.

Combien gagne un agriculteur ?

La question épineuse. En France, les revenus agricoles varient fortement selon la spéculation, la taille de l’exploitation, sa rentabilité, et le modèle de commercialisation adopté.

Voici quelques repères basés sur les données de l’INSEE et la MSA :

Un point crucial pour comprendre ces écarts : de nombreux agriculteurs ne se versent pas de salaire au sens classique. Ils rémunèrent leur travail via les bénéfices de l’exploitation (BIC ou BA), ce qui rend la lecture des revenus agricoles plus complexe.

D’un point de vue entrepreneurial, une exploitation bien gérée peut dégager un chiffre d’affaires de 80 000 à 150 000 € par an en maraîchage bio en circuit court, par exemple. Mais cela demande rigueur, diversité de débouchés, et un excellent équilibre entre production et commercialisation.

Un métier en mutation et en tension

Le saviez-vous ? En France, la moitié des agriculteurs partira à la retraite d’ici 2030. En parallèle, on compte à peine 5 % de jeunes agriculteurs installés de moins de 35 ans. Résultat : une tension énorme sur le renouvellement des générations.

Cette réalité crée des opportunités. Beaucoup de terres vont changer de mains. Les pouvoirs publics soutiennent les installations via des dispositifs incitatifs, et les métiers de l’agriculture réinventent leurs modèles : permaculture, microfermes, agroforesterie, vente directe, labels bio ou HVE.

L’enjeu ? Attirer de nouveaux profils, souvent en reconversion, ou issus du monde urbain, qui apportent un regard neuf mais doivent s’adapter à la dure réalité du terrain (climat, réglementation, rentabilité).

Le numérique prend aussi une place croissante. Tracteurs autonomes, capteurs intelligents, drones pour surveiller l’état des cultures : l’agriculture de demain se pilote aussi derrière un écran. Une tendance qui séduit certains profils techniques, notamment issus de l’informatique ou de l’électronique.

Pourquoi (et quand) envisager ce métier ?

Choisir de devenir agriculteur, ce n’est pas juste changer de métier : c’est choisir un mode de vie. Il faut aimer l’autonomie, accepter l’incertitude, être prêt à travailler dur, souvent avec des horaires atypiques. Mais c’est aussi un métier de sens, au contact du vivant et au service de l’alimentation.

Trois profils s’épanouissent particulièrement dans ce métier :

Comme toujours, le succès repose sur une solide préparation. Un projet agricole ne s’improvise pas. Il faut comprendre les enjeux du territoire, étudier les débouchés, anticiper les investissements. Mais avec les bonnes ressources (Réseau CIVAM, Chambres d’Agriculture, ADDEAR, etc.), il est tout à fait possible de réussir une installation sur mesure.

En fin de compte, le métier d’agriculteur peut être aussi technique qu’enrichissant. À condition de le considérer comme ce qu’il est : une aventure entrepreneuriale à part entière, où rigueur, passion et résilience font partie des prérequis.

Et vous ? Prêt à troquer l’open space pour les bottes ?

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